J’erre de par les rues à la recherche de mon âme. Je ne l’ai pas vendue au Diable, ni à quelque vieux bonhomme qui se serait dit son représentant sur Terre. Non, je ne l’ai pas vendue, j’en suis sûr. Je ne l’ai pas donnée, non plus.

(L’homme qui a perdu son âme)

Les fidèles serviteurs du Créateur étaient délicieux. Bien alimentés, pleins d’énergie, parfaitement soignés depuis toujours, ils n’étaient pas viciés comme nous par les efforts démesurés ou les privations. Un vrai régal.

(Les maudits)

La brume, la brume qui monte, qui enveloppe de ses volutes les chevilles d’Armyl, les jambes d’Armyl. Et Armyl qui ne bouge pas, qui accepte les caresses de la brume verte, qui ne prend pas la fuite devant l’assaut de la marée verdâtre comme le ferait n’importe qui au village.

(Vertebrume)

— Je suis SANS-17, Sonde Automatique de Nettoyage Stellaire, commença-t-il. (Puis, afin qu’il n’y eût aucune équivoque :) Je suis venu ici envoyé par mes Maîtres pour nettoyer ce monde de la vermine qui pollue sa surface. Il est absolument inutile d’essayer de m’en empêcher.

(Les lois du hasard)

On ignorait ce qu’il adviendrait de la Terre. Les plus optimistes la voyaient ravagée de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques durant cinq siècles, ou mille ans. Les plus pessimistes ne la voyaient plus du tout.

(De l’autre côté du temps)

15 nouvelles – 5 hommages – des textes inédits
pour découvrir ou redécouvrir « l’homme qui écrivait plus vite que son ombre »

Un père envoie son fils étudier dans le futur. Un chômeur se retrouve contremaître de robots-ouvriers. Un sadique propose ses services aux envahisseurs extraterrestres. Un oisif trouve un poste correspondant à ses prétentions. Pour conforter ses revenus, un brocanteur signe un contrat avec le Diable.

Cinq récits humoristiques sur le thème de la recherche d’un emploi.